mercredi 16 novembre 2016

Patman : mascotte de l'année 2016!

L'Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ) en pratique des petits animaux a remis le titre de la Mascotte vétérinaire de l'année 2016 à Patman, un membre de l'équipe de la Clinique vétérinaire Rosemère depuis 10 ans maintenant.

« Toute l'équipe de la clinique était bien heureuse d'apprendre que Patman avait gagné ce prix. Il fait partie de nos vies depuis longtemps et nous sommes impressionnés chaque jour de le voir se promener dans la clinique sur ses 2 pattes avant seulement » relatait la propriétaire de la Clinique vétérinaire Rosemère, Dre Joanne Corbeil.

Pour l'AMVQ, « le jury composé de neuf médecins vétérinaires et propriétaires d’animaux a tout simplement craqué pour l’histoire de Patman ».

Découvrez l'histoire de ce petit chat courageux ici!

vendredi 29 avril 2016

Les anges gardiens du musée de l’Ermitage à St-Pétersbourg en Russie


         À St-Pétersbourg, un dédale de tunnels, de caves, d’entrepôts et d’aires de service serpente sur 20 kilomètres sous les cinq bâtiments du musée de l’Ermitage. Une colonie de chats vit dans ces lieux librement, et y traque les rats, préservant ainsi un inestimable trésor. Car si le plus grand musée du monde expose quelque 65 000 œuvres d’art dans son millier de salles, 2.7 millions d’autres pièces reposent dans ses réserves, dans le secret de ses profondeurs.
         Les premiers chats sont arrivés ici il y a 270 ans. En 1745, Élisabeth 1ere de Russie, qui craignait les souris, décida d’installer des félins dans sa résidence. Mais c’est sous le règne de Catherine II que ces carnassiers acquirent leur statut officiel de « gardes impériaux ».  On distinguait alors les « chats de chambre », des bleus russes qui servaient d’animaux de compagnie, et les « chats d’arrière-cour », qui empêchaient les rats d’endommager les toiles.  Leurs descendants ont survécu à la Révolution de 1917 et ont continué leur travail durant l’ère soviétique.
         De nos jours, ils surgissent de tous les recoins des galeries voûtées. Ils se prélassent sur des coussins, se perchent sur les conduites de ventilation et les canalisations d’eau chaude. D’autres encore déambulent entre des meubles remisés ou les rampes des escaliers. Toutes les portes sont percées d’un trou pour qu’ils puissent circuler.
         Comme toute colonie de félins, celle-ci est très hiérarchisée, si bien que les employés du musée l’ont divisée, avec humour, en trois catégories : les « aristocrates », la « classe moyenne » et la « basse caste ». Tous, cependant, finissent en toute égalité dans le cimetière qui leur est réservé dans l’une des cours du musée.
         Ils ont leur propre clinique vétérinaire installée sous le Théâtre de l’Ermitage. Les employés et les bénévoles les soignent, leur procurent eau et nourriture et les toilettent.
         Chacun des chats de l’Ermitage est répertorié et dispose d’une carte d’identité avec sa photo !
         Les 2 500 salariés de l’institution connaissent les noms de tous les félins. Ces chats sont considérés comme des employés à part entière.
         Le musée n’alloue aucun budget à l’entretien des félins. Son financement dépend des dons du public, des employés et des habitants de la ville. Ils ont aussi deux importants mécènes, l’association allemande Pro Animale, et la société française Royal Canin.
         Les beaux jours venus, on peut voir certains félins flâner sur les pelouses des cours intérieures, où prendre le soleil devant l’autre façade de l’Ermitage qui se déploie sur un côté de l’immense place du Palais. C’est pourquoi des panneaux de signalisation ornés d’une silhouette de chat se dressent aux alentours à l’intention des automobilistes.
         En réalité, les chats de l’Ermitage n’attrapent plus aucun rat ni souris depuis longtemps. Leur seule présence suffit à dissuader les rongeurs. Mais les matous sont si populaires parmi les 3 millions de visiteurs annuels qu’ils sont devenus des icônes, les mascottes du musée.

Source : Geo extra, Le chat, fév,mars,avril 2016, pp 49-57.

vendredi 29 janvier 2016

L’oncologie comparative

Quand le cancer du chien peut aider à comprendre celui du maître

Les études portant  sur les cancers chez le chien peuvent apporter une aide dans la  connaissance des cancers humains tout en contribuant à améliorer les soins à ces petits animaux.

La faiblesse des études classiques avec des animaux de laboratoire tels que les rats et les souris, est qu’il est difficile d’appliquer les mêmes paramètres aux humains. La correspondance du modèle « rongeurs » avec les humains n’est pas parfaite, loin s’en faut.

On estime que plus de 4 millions de chiens seront diagnostiqués avec un cancer cette année aux USA. 

Voici quelques observations  intéressantes :


  • Les chiens et les humains sont les deux seules espèces qui développent naturellement le cancer de la prostate. Chez les deux espèces, les métastases aux os sont les plus fréquemment retrouvées.
  • Le type de cancer de la glande mammaire (cancer du sein) qui affecte les chiennes entraîne des métastases préférentiellement aux os (même chose chez la femme)
  • Le cancer des os le plus fréquent chez le chien, l’ostéosarcome est du même type que celui qui affecte les adolescents. Sous le microscope, les cellules cancéreuses provenant de l’ostéosarcome d’un adolescent sont non différenciables de celles du cancer osseux d’un golden retriever.
  • Les cancers de la vessie, les mélanomes et les cancers de la bouche sont d’autres exemples où l’on retrouve des similitudes entre les chiens et leur maître.
  • Le lymphome le plus fréquent chez le chien est comparable au lymphome des cellules B non-Hodgkiniennes chez l’humain.

De telles similarités permettent une nouvelle approche dans la recherche contre le cancer; « l’oncologie comparative ». Cela permet de transformer une triste nouvelle en une ressource nationale pour aider les autres animaux et les gens.

Le fait que les chiens développent « naturellement » le même type de cancer que nous fait en sorte que les études prédictives sont meilleures que celles effectuées avec des rongeurs. Les cancers étudiés chez des rongeurs sont provoqués artificiellement et rapidement alors qu’un cancer peut prendre de 20 à 30 ans à se développer chez un humain.  Des thérapies qui fonctionnent merveilleusement bien chez les rats échouent chez l’humain. Cela pourrait expliquer à quel point les progrès de la science à trouver une cure efficace contre le cancer sont d’une lenteur frustrante. L’étude et le traitement des tumeurs affectants les chiens offre une opportunité de recherche sur la complexité du développement du cancer d’une façon moins artificielle.

Une réponse positive des chiens à certains traitements devient donc une indication que le même traitement fonctionnera chez l’humain à cause des ressemblances entre les deux espèces au niveau du comportement de ces mêmes cancers.

Certaines races de chiens sont particulièrement susceptibles à certains cancers. Par exemple : cancer des os chez les rottweilers, cancer de la cavité nasale chez les collies, cancer de l’estomac chez les chow chow, cancer du cerveau chez les boxer, lymphome chez les golden retriever, cancer de la vessie chez les scottish terriers. Les chercheurs y voient un intérêt pour la recherche de causes génétiques aux cancers.

Jadis, nos ancêtres humains ne vivaient pas assez longtemps pour développer et être affligés de cancer relié à l’âge. L’hygiène et la médecine moderne ont contribué à allonger l’espérance de vie mais aussi à augmenter le risque de développer un cancer au moment de la vieillesse.  Le même phénomène s’applique aux petits animaux domestiques. Ils sont protégés des prédateurs, bien alimentés et soignés. Ils vivent aussi plus longtemps que leur ancêtre.

L’observation des deux populations humaines et canines d’une même région qui développeraient un taux plus élevé que normal d’un même type de cancer pourrait appuyer fortement la suspicion d’une cause environnementale.

Le mystère de la résistance aux cancers (les personnes centenaires sont moins susceptibles de mourir d’un cancer que les gens entre 70 à 80 ans) ne pourra être compris qu’en étudiant de près cette population, soit leur génétique, leur diète et leur style de vie. Mais il est souvent impossible d’avoir des informations pertinentes sur leur vie au moment du jeune âge. Les chercheurs se sont donc demandé si ce phénomène de résistance aux cancers se retrouvait chez les chiens. La réponse est oui!

Maintenant, en questionnant les propriétaires de chiens très vieux, les oncologues peuvent construire l’histoire de vie de ces chiens « centenaires ». Combiné à une étude génétique cela leur procure un champ d’étude déterminant pour la compréhension de la résistance aux cancers. Aujourd’hui le séquençage du génome canin est complété.  Découvrir quel gène en particulier est impliqué dans tel type de cancer canin pourra aider les investigateurs à déterminer si et comment le même gène opère dans l’apparition du cancer humain.

L’oncologie comparative n’induit pas de cancer chez les animaux mais tente de traiter avec compassion les chiens qui souffrent du même type de cancer que développent naturellement l’homme et son meilleur ami et utilise ces observations pour l’avancée de la recherche.

Sans tomber dans l’acharnement thérapeutique on devrait garder en tête qu’en traitant un chien pour un cancer on fait preuve de compassion et on contribue à l’avancement de la recherche sur le cancer en général.  Ce sont les petits rongeurs de laboratoire qui seront content!