mercredi 1 novembre 2017

Les allergies alimentaires

Les petits animaux, chiens et chats, tout comme les humains, peuvent souffrir d’allergie.  Il existe deux grandes familles d’allergie.

Les allergies environnementales  

Lors de cette condition qu’on nomme « atopie » les allergènes qui provoquent les symptômes se retrouvent dans l’environnement. Les pollens, les fleurs, le gazon, le foin, l’herbe à poux, pour ne nommer que ceux-là en sont de bons exemples. 

Les allergies alimentaires 

Font référence à une condition où l’allergène responsable est ingéré par l’animal. Il peut se retrouver dans n’importe quoi qui entre par la gueule de l’animal. Sa nourriture, bien sûr, mais aussi les gâteries commerciales ou maison, les os à mâcher, les lamelles pour les dents etc… 

Et lorsqu’un animal a un profil allergique, il peut manifester les deux types d’allergie en même temps! 

Chez les petits animaux les symptômes de l’allergie se manifestent différemment de chez l’humain. Alors que pour nous il s’agit souvent de rhinite (écoulement du nez, éternuement, yeux et gorge qui piquent, congestion nasale etc…) chez l’animal c’est la peau qui est le véhicule des symptômes. La démangeaison de la peau peut se manifester au niveau de la face, des yeux, des oreilles ou à tout autre endroit du corps de l’animal. Et cette peau fragilisée par l’inflammation peut se surinfecter et développer des dermatites bactériennes ou fongiques et des otites récurrentes. 

Lorsqu’il s’agit d’allergie environnementale, il peut être difficile, voire impossible de ne pas exposer l’animal à l’allergène en cause.  On n’a souvent d’autre recours que de traiter et attendre la fin de la saison! 
Par contre, dans le cas de l’allergie alimentaire, le traitement passe par le retrait pur et simple du coupable! 

Pour identifier cet indésirable il faut procéder à une enquête rigoureuse.  Car en matière d’allergie tout peut facilement s’emmêler et distinguer le vrai du faux devient fastidieux.   Le véritable test d’allergie alimentaire se fait par une diète d’éviction.  Cela consiste à nourrir l’animal avec une seule protéine (ou idéalement une nourriture composée de protéines hydrolysées, c’est-à-dire fractionnées de telle sorte que le système immunitaire ne puisse pas les reconnaître et ce pendant 4 à 6 semaines. Si la démangeaison disparaît ou diminue significativement, on conclue à de l’allergie alimentaire.  

Par la suite, soit on fait des essais avec différentes sources de protéines (poulet, bœuf, agneau, canard ou autres) ou on continue de nourrir cet animal avec la nourriture hypo allergène utilisée pour faire le test. 

Le début de la période hivernale est un bon moment pour effectuer le test d’allergie alimentaire. En effet, avec l’arrivée des grands froids on peut être certain qu’il n’y a plus dans l’air d’allergènes environnementaux qui viendrait fausser les résultats. 

vendredi 1 septembre 2017

L’enfant et l’animal

Un compagnon à quatre pattes peut jouer un rôle important dans le développement affectif d’un enfant. Les psychologues s’accordent pour le dire.  « L’animal de compagnie est le réceptacle des peines et des joies de l’enfant » (parole du célèbre pédiatre et psychanalyste anglais Donald Winnicott).  L’animal est un ami qui ne juge pas. L’enfant peut se confier à lui, lui parler, jouer avec lui. Il aura toujours une « grande » oreille attentive! L’enfant qui prend soin de son animal en le brossant, le nourrissant ou en le promenant se responsabilise.  Des études ont montré que ces expériences augmentent  sa confiance et son estime de soi.

La garde d’un animal familier aiderait l’enfant à traverser des périodes difficiles comme une maladie ou des difficultés familiales.  De plus pour certains enfants timides, le contact avec un animal de compagnie est l’occasion de s’ouvrir sur le monde extérieur.

La relation affective qui lie un enfant à son animal de compagnie est souvent très forte.
Mais attention, tous ces avantages affectifs impliquent aussi des responsabilités.   Les animaux domestiques ne sont pas des jouets, des poupées inanimées. Ce sont des êtres vivants et l’enfant doit apprendre à les respecter comme tels. Il doit comprendre que son animal a des droits et des besoins. Il faut qu’il respecte son sommeil, ses repas.  L’enfant doit comprendre aussi qu’un animal a des dents et des griffes et qu’il pourrait s’en servir si on le maltraite. Ainsi l’animal devient un moyen pour l’enfant d’apprendre la patience et le respect de la vie.

Toutefois, les petits enfants de moins de 6 ans sont incapables de décoder le langage corporel ou vocal d’un chien ou d’un chat. Ils n’interpréteront pas les retroussements de babines, les grognements ou feulements comme un avertissement d’arrêter d’interagir.  Il est donc important de superviser les jeunes enfants en présence d’un animal et de très tôt leur enseigner le respect.

Apprendre au chien de la maison à tolérer n’importe quels comportements de la part d’un enfant n’est pas une bonne idée. Il vaut mieux que le petit apprenne à respecter le chien car s’il croit qu’il peut tout se permettre sans problème, il fera la même chose avec un animal inconnu et risquerait de se faire mordre.

L’enfant doit aussi comprendre qu’un animal âgé peut souffrir, être fatigué ou être moins patient. J’aime bien dire aux enfants qui accompagnent leur parents lors des consultations, que leur vieux chien est un grand-papa chien ou leur vieille chatte une grand-maman chatte.

Et lorsque l’inévitable surviendra, la perte d’un animal peut prendre la forme d’un apprentissage de la mort et du deuil. Son compagnon jusqu’à la fin, permettra à l’enfant d’exprimer ses émotions et d’apprivoiser cette étape douloureuse qui fait aussi partie de la vie.

mardi 1 août 2017

Le coup de chaleur !

Les grandes chaleurs estivales sont des périodes à risque pour souffrir d’un coup de chaleur! Pour les chiens comme pour les humains on doit faire preuve de prudence pendant les journées chaudes de l’été. Les races de chiens dites brachycéphales comme les boxer, bulldog, pug, shih tzu etc…y sont particulièrement sensibles. Car leurs voies respiratoires supérieures sont déjà un peu compromises par leurs conformations particulières. De même, les très jeunes chiots, les chiens gériatriques, les chiens obèses, ceux à poils longs et foncés ont un risque plus élevé d’en être atteint.

Le coup de chaleur est une condition urgente et dangereuse pour la vie de l’animal.  Consulter immédiatement votre vétérinaire si vous soupçonner que votre chien fait un coup de chaleur.  Les symptômes sont les suivants : 
faiblesse extrême, inconscience, halètement excessif, peau chaude, perte de connaissance, effort respiratoire, bruits respiratoires. Noter que tous les signes ne sont pas toujours tous présents. 

La température normale d’un chien se situe entre 38.2° C et 39.2°C. Lors d’un coup de chaleur celle-ci peut s’élever à plus de 40°C à 43°C.  À de telles températures plusieurs complications surviennent dans l’organisme tant au niveau sanguin, pulmonaire, cardio vasculaire, rénal et neurologique. Les cellules subissent de sévères dommages et la mort peut rapidement survenir.

Par contre, si l’animal s’en sort, il garde rarement des séquelles permanentes de l’épisode sauf peut-être une prédisposition à faire d’autre coup de chaleur. 

Des mesures de refroidissement doivent être instituées le plus tôt possible. Le contraste de température ne doit pas être trop brusque. N’utiliser pas de frigo ou climatiseur ni directement de glaçons sur la peau. Envelopper l’animal avec des  serviettes humides froides et diriger vous le plus rapidement possible dans  une clinique vétérinaire. 

La prévention est toujours le meilleur moyen d’éviter le coup de chaleur. NE LAISSEZ JAMAIS UN ANIMAL DANS UNE VOITURE AUX FENÊTRES FERMÉES! C’est la cause la plus fréquente de coup de chaleur. Même si le temps  extérieur vous semble clément, la température dans un habitacle de voiture peut grimper très rapidement.  De même évitez les exercices prolongés et intenses par journées chaudes particulièrement si votre animal est une race à risque. 

jeudi 1 juin 2017

L'identification par micropuce

La perte ou le vol d’un animal est toujours un événement dramatique.  À chaque jour, de petits animaux, chiens et chats  sont retrouvés et amenés  dans des refuges. Malheureusement, il arrive trop souvent que l’on ne puisse les identifier et les rendre à leur propriétaire. Ils sont alors mis en adoption ou, pire, finissent euthanasiés car les refuges et autres S.P.A. ne les gardent en général que 3 à 7 jours.

Il est donc très important d’agir rapidement dans les 48 heures suivant la fugue de votre animal :
  1. Informez-vous auprès de votre municipalité (et des  municipalités voisines) afin de savoir quel organisme gère les animaux errants dans votre secteur.
  2. Contactez cet organisme responsable pour les informer de la perte de votre animal.
  3. Donnez une bonne description de votre animal et fournissez- leur même une photo.
  4. Contactez aussi les cliniques vétérinaires avoisinantes en laissant les coordonnées pour vous joindre si on leur signalait un animal retrouvé correspondant à la description que vous leur aurez laisser.
  5. Publiez la photo, la description et les circonstances de l’événement sur notre page Facebook « animaux perdus à Rosemère »

Évidemment, si votre animal est identifié d’une façon ou d’une autre, cela facilitera et accélèrera son retour auprès de vous. Les moyens classiques d’identification sont bien sûr les médailles accrochées à son collier. Vous pouvez lui fournir une médaille personnalisée avec son nom et votre numéro de téléphone par exemple. Certaines municipalités obligent l’achat d’une médaille numérotée au nom de la ville. De plus, si votre animal est vacciné contre la rage, la clinique vétérinaire vous remet une médaille qui nous permet de vous retracer grâce au numéro qui y figure.

Certains éleveurs feront tatouer leurs chiots avant de les vendre. Ils portent ainsi une identification permanente et efficace. Mais c’est là une méthode qui tend à disparaître au profit de la pose d’une micropuce électronique. Le procédé est en effet plus rapide, moins douloureux et moins coûteux.

La micropuce n’est pas plus grosse qu’un grain de riz et est introduite sous le derme avec une aiguille entre les omoplates de l’animal. Une anesthésie locale est alors nécessaire, mais une fois en place elle ne procure aucun inconfort. Grâce à un lecteur de micropuces, un simple balayage de la région nous permet de lire le numéro de série qui correspond à votre dossier et vous identifie comme propriétaire.

L’identification par micropuce est obligatoire pour l’entrée dans certains pays européens. Si vous voyagez avec votre animal, il est préférable de vous en assurez.

Les chats sont peu tolérants au collier et encore moins si on y accroche une médaille. Ils ont tôt fait de retirer le tout avant d’aller gambader en ville! L’identification par micropuce est idéale pour eux.

L’identification par micropuce est un moyen simple, efficace et peu coûteux qui peut aider à retrouver votre compagnon s’il est perdu.  À la clinique vétérinaire Rosemère, nous procédons régulièrement à la pose de micropuce.  Notre lecteur de micro-puces est certifié pour la lecture de la plupart des puces électroniques. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations ou pour prendre rendez-vous.

Si votre animal doit subir une chirurgie ou une quelconque intervention sous anesthésie générale comme un détartrage par exemple, nous vous offrons  d’en profiter pour lui faire installer une micropuce.  L’anesthésie locale ne sera pas nécessaire à ce moment-là, réduisant le coût global de l’installation de 30$. De plus, comme à la clinique vétérinaire Rosemère nous voulons encourager ce type d’identification pour prévenir les tristes histoires de pertes d’animaux non retrouvés, le prix de l’installation est réduit de 80.00$ à 50.00$ si combiné à une anesthésie générale pour une autre intervention.

mercredi 1 mars 2017

Pour des dents propres et en santé

La dentisterie est une science qui étudie la santé des dents et des gencives.

Les animaux, comme les humains, peuvent avoir des problèmes graves dans leur corps qui sont secondaires à une mauvaise hygiène de leurs dents et une infection aux gencives.

Les bactéries qui se logent dans les gencives peuvent prendre la circulation sanguine et aller se loger dans d'autres organes du corps animal tels les reins, le foie, le coeur, le pancréas, la vessie... L'infection devient plus difficile à soigner lorsqu'elle est ainsi transportée par le sang et elle peut même créer des dommages permanents à ces organes.

Un brossage des dents de votre animal avec un dentifrice spécial à base d'enzymes qui sont efficaces pour contrer le tartre et la plaque dentaire est une bonne façon de prévenir ces problèmes sérieux. Si votre animal est moins coopératif, vous pouvez aussi mettre un peu de ce dentifrice sur une lamelle à mâcher ou un jouet à mordiller pour qu'il se brosse les dents tout seul. Il existe également des lamelles à mâcher avec dentifrice déjà incorporé dans la lamelle (Enzadent).

En plus de brosser les dents, un nettoyage en profondeur (détartrage) sous anesthésie générale est nécessaire lorsque l'accumulation de tartre et l'infection des gencives (gingivite) sont trop importants et impossibles à contrôler. Selon l'animal, cela pourra parfois être effectué une fois par année ou à intervalle plus espacé (exemple aux 3 à 5 ans).
Ce détartrage est important pour éviter la perte prématurée de plusieurs dents en jeune âge chez certains animaux, particulièrement ceux ayant une très petite bouche.

N'hésitez pas à discuter avec votre vétérinaire pour savoir si votre animal est à risque de développer une maladie dentaire. Il pourra vous conseiller sur la fréquence des détartrages recommandée pour chacun de vos animaux.